En s’appuyant sur ses connaissances en médecine, en psychologie, en philosophie; en utilisant toutes les recherches, expérimentations faites avant elle, et surtout, en observant les enfants, Maria Montessori (1870-1952), première femme médecin d’Italie, met en place une approche scientifique à caractère universel et intemporel.
Ce mouvement mondial a débuté par la création de l’Association Montessori Internationale, comptant en 1937 des personnalités publiques et historiques aux 4 coins du monde comme membres et signataires. Aujourd’hui, près de 30 000 établissements Montessori constituent un réseau solide à travers les cinq continents.
Il constitue un exemple des meilleures pratiques pédagogiques au niveau international, en tenant compte des défis et des possibilités que rencontrent les jeunes élèves dans notre monde en évolution rapide.
Grâce aux avancées de la recherche en neurosciences, l'imagerie cérébrale tend à valider des intuitions que Maria Montessori a eues en son temps.
En effet, les neurosciences soulignent que plusieurs facteurs aident à l'apprentissage. Le fait d'être "acteur de ses apprentissages" permet de les consolider. Ainsi, un enfant passif apprend moins bien qu'un enfant actif.
Giacomo Rizzolatti, en 1999, montre qu'"être actif" ne signifie pas forcément "faire l'action", au sens concret du terme. L'élève observateur attentif fait travailler les mêmes aires neuronales que celui qui fait l'action. En effet, Rizzolatti met en évidence des neurones qui s'activent lorsque l'on fait l'action, mais aussi lorsqu'on voit quelqu'un d'autre la réaliser. Il précise que : "les neurones miroirs jouent un rôle important dans notre capacité d'apprentissage par imitation". Ainsi, "la capacité de reproduire une action observée est celle d'apprendre une nouvelle action par l'observation."
Dans la pédagogie Montessori, l'enfant observe l'enseignant faire les présentations, mais aussi les autres enfants réaliser leurs activités. Il a la possibilité d'analyser une même action plusieurs fois. Tout cela est déterminant. Mais au-delà de l'observation, l'enfant a également la possibilité de répéter l'activité une multitude de fois. Cette répétition permet de renforcer les liaisons neuronales qui favorisent l'apprentissage. Stanislas Dehaene identifie 4 facteurs qui détermine la vitesse et la facilité d'apprentissage qui sont "l'attention, l'engagement actif, le retour d'information et la consolidation".
Ces 4 facteurs sont naturellement présents dans la pédagogie Montessori.
La science révèle, et révélera, encore bien d'autres façons de développer et de renforcer les fonctions cognitives de l'enfant. Maria Montessori aura fait les bonnes propositions et ce grâce à l'observation attentive de l'enfant à la suite d'Itard et de Seguin.
« Ce qui a débuté dans une banlieue pauvre de Rome est devenu un mouvement international visant la reconnaissance de l'enfant en tant qu'avenir de la personne humaine.
À l'heure du questionnement, et des réformes en éducation, le message de Maria Montessori nous enjoignant de suivre l'enfant comme notre guide continue d'être très actuel.
Le renouveau de l'éducation sans l'enfant comme moteur principal est voué à l'échec. Si nos sociétés veulent recentrer l'éducation dans sa nature véritable, elles devront redécouvrir le secret de l'enfance et bâtir à partir de l'enfant. C'est certainement le message que continue de nous communiquer cette grande dame.
Il faudra s'approcher de la vie et puiser en notre âme de jardinier pour la cultiver à travers l'enfant. Ce ne seront pas nos programmes ou nos institutions qui apporteront les solutions aux questions fondamentales de civilisation qui se posent, mais la vie et la personne de l'enfant, celui qui actuellement semble être le citoyen oublié. Maria Montessori nous invite, à travers toute son œuvre, à trouver dans les yeux mêmes de l'enfant, la motivation et la détermination nécessaires à la tâche d'éducation. »
[Benoît DUBUC, « Maria Montessori : l’enfant et son éducation », in Maurice TARDIF, La pédagogie, Théories et pratiques de l’antiquité à nos jours, Gaëtan MORIN éditeur, 1996]
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